mercredi 3 avril 2013

KILL KILL BANG BANG!



Nettoyage à sec


Ce long métrage réalisé par Antoine Fuqua (Training day, L’élite de Brooklyn) envoie du bois brut de décoffrage. Et c’est peu de le dire. Un mouvement terroriste nord-coréen ose prendre en otage la maison blanche lors d’une prétendue visite officielle de la délégation sud-coréenne à Washington. Qui s’y frotte, s’y pique. Mike Banning (Gérard Butler), ancien garde du corps du président des Etats-Unis, reprend du service pour laver son honneur en tâchant les chemises de ses ennemis d’un rouge écarlate impossible à ravoir en machine. La fausse rencontre diplomatique se terminera dans un bain de sang aux effluves de gravas. Ainsi tombent, tombent, tombent les méchants très malhonnêtes. Au sein d’une distribution cossue, Morgan Freeman et Angela Bassett assure le minimum syndical dans des seconds rôles taillés sur mesure. Aaron Eckhart apporte sa crédibilité dans le rôle de Benjamin Asher, président téméraire qui ne craint pas les bleus ni les mauvais coups de ses tortionnaires. Ici, le beau Gégé la mitraille bouche en biais, muscles saillants, héroïsme chevillé au corps, index crochu sur la gâchette de son Beretta, relègue au second rang Stallone et Willis. Les papys flingueurs n’ont pas dit leur dernier mot et entendent bien cotiser de nombreuses années en damant le pion aux vilains de cette planète. Dans mes lointains souvenirs, la presse avait rudement critiqué Rambo 2 pour son excès de violence. Ici, vous avez 98 morts en 10 minutes. Les balles fusent tous azimuts, on fonce dans le tas coute que coute et au bout du compte, les morts s’amoncellent.

La mise en scène honnête de ce blockbuster printanier aux effets spectaculaires et aux acteurs de première classe nous entraine dans ce tourbillon programmé à l’avance. Malgré des dialogues faciles et des scènes prémâchées, on gobe et on digère.

Au générique de fin, l’Amérique à terre se relève plus forte et plus unie (comme toujours). Le paradoxe du titre me fait sourire puisque ce manichéisme exacerbé par des clichés superflus frôle l’ennui. Je conseille ce film d’action 100% adrénaline aux amateurs de « pan pan t’es mort » et des éloges sempiternelles d’une nation qui en prend plein la tronche depuis « Independance day » jusqu’à la tragédie du 11 septembre 2001. Au pied de la résidence dévastée, la bannière étoilée flotte dans la mémoire des défunts et s’ouvre vers un monde meilleur. Tu parles Charles.


Hervé Gaudin.

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